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Nous publierons ici des compte-rendus des livres publiés et de rencontres. Extraits :

+ "Ferruccio Brugnaro, celui qui ne veut pas se taire
Il nous est offert, grâce aux éditions « Inclinaison », un livre des jours et des nuits, étonnants et ordinaires. Un recueil tendu comme un fil électrique à haute tension ou une longue lame qui tranche. Un recueil relié et animé par trois couleurs : rouge, noir et blanc.
Le rouge du sang battant ou versé, d’étendards de révolte, mais aussi, et surtout, de « ce merveilleux amour » : de Maria, des compagnons de lutte quotidienne, de la vie qui l’emporte, envers et contre tout. Le noir pourtant est là : des gouffres des usines, de la fatigue, du goudron et de la terre, de toutes les ténèbres et de la mort, toujours à vaincre. Et le blanc : de l’« étreinte immaculée » de la neige, des mouettes, des étoiles, du « désir de résurrection de lumière » à l’aube de Pâques.
Ferruccio Brugnaro, ouvrier italien engagé, intransigeant, devenu aussi poète, nous entraîne dans son parcours politique et intime, dans un univers de travail cruel et mortifère, mais qui fait naître des forces inépuisables de résistance, d’humanité, de fraternité et d’espoir : « Nous n’abandonnerons jamais / à croire / dans les fleurs joyeuses / de nos gestes. » Et « seul l’amour triomphe ».
Nous n’avons pas l’habitude d’écouter de telles voix entre les pages des livres ... - Bojenna Orszulak

En découvrant le livre « Je ne veux pas me taire » le lecteur oscille entre un fascicule politique et un recueil de poésies.
Pour Ferruccio Brugnaro, auteur italien vivant à Spinéa , près de Venise et surtout de Mestre, l’une ne va pas sans l’autre. Avant que Les Editions Inclinaison aient l’excellente idée de le publier en version bilingue dans la belle collection Cordes Tissées certains de ses textes étaient distribués sous forme de tracts.
Tout ou presque est résumé dans ce titre, qui résonne en nous comme le bruit du marteau sur l’enclume. Car la clef de voute de ce très bel ouvrage est l’usine (Venez, venez tous- L’assemblée de l’usine- L’usine aujourd’hui) où les ouvriers y passent durement leur vie, la perdent parfois./.../
Le souffle de l’espoir emporte tout : Espoir politique « Mais je reste un communiste », espoir dans l’être humain : « Nous devons créer, nous », espoir dans les forces de la nature : « Ne t’échappe pas, ne t’échappe pas » et « De l’herbe à travers le béton » qui évoque le célèbre « Sous les pavés, la plage ».- Bruno Toch

+ LA RÉVOLTE DES CANUTS – Entre passé et avenir
/.../ Je pense que ce livre nous fait toucher du doigt une question essentielle. Il y est question des Canuts mais, finalement, cette histoire ne concerne pas uniquement une profession mais tous les aspects de la société : les classes sociales et leur organisation, l’économie et la politique, l’armée et la police, l’église, etc. La solution aux problèmes des Canuts ne peut pas être corporatiste, c’est l’organisation du pays qui est en cause. /.../ - Jean-François Logeay

+ LE POÈTE DANS SON SIÈCLE - Florilège poétique.
Le Chant des témoins.
Voilà une anthologie à nulle autre pareille. Une sorte d’histoire de France, depuis l’aube lointaine de ses origines jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, vue par le prisme de la sensibilité des poètes. Reconnus, parfois ignorés ou presque, et certains anonymes, mais dont les textes ont survécu à l’épreuve du temps grâce à la mémoire des autres. Preuve que la sensibilité – justement – ne se limite pas à celle du coeur, célébrée en poésie, connue de tous, ne serait-ce que par l’école ou par la chanson. Preuve qu’elle accompagne aussi notre conscience et notre simple présence au monde. Et qu’elle fait parler une langue différente de celle des historiens, philosophes, politiques, journalistes, sociologues. Citons cette phrase essentielle de la préface de Jean-Paul Ayrault, lui-même empruntant une expression à Gustave Planche : « Le poète peut être considéré alors comme étant un historien littéraire. »
Il nous est donné d’entendre les voix qui chantent la France dans tous ses états : glorieuse ou accablée, fière ou endeuillée, puissante ou humble jusqu’au sacrifice invisible. /.../ - Bojenna Orszulak

+ « SITU » d’Anatole Mahiet
collection poétique Cordes tissées n°47

Nous sommes en présence d’un petit livre étonnant, composé par un jeune poète lycéen, visiblement très épris de la langue française et de sa richesse infinie. L’auteur se l’approprie avec gourmandise et talent.

« Situ » – son titre est le nom du personnage féminin qui relie et anime l’ensemble – oscille entre un récit poétique énigmatique, ramifié, et un recueil de séquences éclectiques mystérieuses. Nous suivons en lisant une cavalcade des vers chamarrés et chatoyant de mille couleurs, entremêlant les mots et syntaxe de la langue dans tous ses états : du vieux français au français moderne, faisant appel parfois à son élégance classique ou à quelques accents rimbaldiens. L’alexandrin cadencé côtoie des passages plus libres ou irréguliers dans leur rythme, comme pour imiter la respiration tantôt saccadée, tantôt apaisée de l’héroïne et mieux accompagner son parcours.
Situ est une jeune odalisque, pourchassée, en fuite éperdue depuis son sérail jusqu’aux portes de la mort, qui peut-être finalement la libère. Elle fuit, enceinte de son enfant – cet autre qu’[elle]-même – l’esclavage et le désamour, sa famille et sa prison, la cruauté lâche des hommes et la soumission des femmes, pourtant ses soeurs. Je souffre cent mille hommes et d’autant plus de dames…

Situ apparaît et se métamorphose, tour à tour, dans son errance de fugitive traquée, en amante passionnée et désespérée, future mère inquiète, hurlante souveraine aux riches chants d’amour, orante, ou encore animal sauvage, louve archaïque et ardente. Sa peine originelle se mue en haine et lui procure sa force. La voix qui nous parle change d’identité au fil des poèmes-chapitres, lyrique ou narrative, selon le point de vue adopté. L’auteur use de tous les stratagèmes pour nous entraîner dans son univers multiple et nous y égarer parfois, pour qu’on se laisse juste porter par le torrent des images. L’héroïne trouve la mort au terme de sa fuite, mais reste clairvoyante : Il faut être lucide quand on est malheureuse.
Bojenna Orszulak




Date de la nouveauté : 30/11/1999

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